Devenus si emblématiques de la capitale qu'ils figurent sur les cartes postales, les bouquinistes de Paris comptent déposer au ministère de la Culture une demande de classement au patrimoine immatériel de l'Unesco. Un signal fort en faveur du livre et un signal d'alarme face à un métier toujours plus précaire.

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Ils sont 226 à s'étendre sur quatre kilomètres, le long des quais de la Seine. Au même titre que la Tour Eiffel, la cathédrale Notre-Dame ou le Sacré Cœur, les bouquinistes de Paris font partie de l'image rêvée de la capitale ; celle qu'on voit dans les films hollywoodiens les plus romanesques ou sur les cartes postales.

Pourtant, les 1000 "boîtes" vertes où s'étalent les livres - et parfois, les souvenirs, bien que chaque propriétaire ne soit autorisé à n'ouvrir qu'une seule boîte de souvenirs sur quatre - ne font guère recette. Aussi, pour préserver leur activité, les bouquinistes de Paris ont eu une idée : ils comptent demander leur classement au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.

Une procédure longue

Pour figurer à l'Unesco, les bouquinistes devront adresser leur candidature au ministère de la Culture. L'examen de celle-ci devrait prendre au moins trois ans, selon Isabelle Chave, son conservateur en chef du patrimoine. Le classement apparaîtrait comme une reconnaissance symbolique essentielle pour un secteur crise. La candidature des bouquinistes est en tout cas soutenue par la mairie de Paris, qui octroie d'ailleurs gracieusement l'emplacement de chaque boîte, sous condition d'ouvrir au moins trois jours par semaine et de respecter un certain nombre de règles.