En 1992, un dessinateur tourangeais d'une vingtaine d'années, "monte" à Paris, dans l'espoir de proposer ses dessins à différentes rédactions de journaux. Il finit par rencontrer l'une de ses idoles : un certain Cabu, qui le fait entrer à La Grosse Bertha, hebdomadaire satirique préfigurant Charlie Hebdo. Luz, car c'est bien lui, en deviendra bientôt l'un des dessinateurs les plus emblématiques, au côté de Charb, Tignous, Cabu, Wolinski, Gébé, Honoré. Jusqu'à ce qu'un certain 7 janvier 2015, deux tueurs brisent brutalement la bande de copains.
Les angoisses ressenties depuis l'attentat qui l'a également contraint à vivre sous protection policière permanente, Luz les avait déjà racontés dans Catharsis. À présent, ce sont les années vécues à la rédaction de Charlie Hebdo qu'il souhaite raconter dans un nouvel album, à paraître le 2 novembre prochain chez Futuropolis. Composé de 320 pages de dessins inédits, Indélébiles ne racontera pas "tout ce que vous connaissez ou croyez connaître de Charlie Hebdo", prévient Luz, mais la vie du journal satirique durant ces vingt-trois ans de travail commun, avec nostalgie, émotions et autodérision.