Page généré le 18/04/2024 14:29:21
Page généré le 18/04/2024 14:28:20

Les parutions Histoire chez les éditions "Passés Composés" pour Mars-Avril...

Publié le 28/02/2023
De César au Moyen Âge, en passant par la Mésopotamie...
L'Amérique latine précolombienne, Des premiers peuples à Túpac Amaru (Dernière glaciation-XVIe siècle) - CARMEN BERNAND - 9782410028362

Au cours d’une longue histoire – des temps archaïques où les premiers hommes s’y installèrent à la découverte du continent par les Européens –, les peuples indigènes d’Amérique latine ont formé des bandes de chasseurs-cueilleurs, sont devenus agriculteurs, se sont organisés en chefferies, ont bâti des cités puissantes, des empires, ont édifié une architecture monumentale sur une aire immense, de la Mésoamérique aux confins de la Terre de Feu. Malgré des reliefs et des climats parfois hostiles, des civilisations complexes virent le jour : Olmèques, Mayas et Aztèques en Mésoamérique, Incas dans les Andes et des dizaines d’autres aux langues, croyances et organisations particulières. Malgré des avancées scientifiques considérables, des pans entiers de cette histoire fascinante demeurent pour l’heure méconnus, et c’est à les éclairer que s’attache Carmen Bernand dans cet ouvrage. À l’appui de l’archéologie, dans toutes ses composantes, de la botanique à la géologie, de l’ethnographie et de sources essentiellement précolombiennes, ainsi que d’une iconographie originale et de cartes inédites, ce sont plus de 30 000 ans d’une histoire de l’Amérique latine qui sont ici retracés.

La Mésopotamie De Gilgamesh à Artaban (3000 av.–120 av. J.-C.) - FRANCIS JOANNÈS (DIR.), BERTRAND LAFONT, PHILIPPE CLANCIER, ALINE TENU, JOËL CORNETTE (DIR.) - 9782410028393

Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développées des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du III millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l’écriture cunéiforme, l’agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais, ainsi que les premières formes de l’État. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l’Anatolie jusqu’à la vallée de l’Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie... Au tournant du iermillénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires : assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l’activité de leurs scribes nous a transmis l’essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l’Épopée de Gilgamesh ou l’astrologie mésopotamienne... Depuis la redécouverte, au milieu du XIX siècle, des restes architecturaux de ces civilisations et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l’essentiel des événements qui ont scandé 3 000 ans de l’histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l’inventivité de leurs réalisations et l’importance de l’héritage matériel et culturel qu’ils nous ont laissé.

Rome, cité universelle De César à Caracalla (70 av J.-C.-212 apr. J.-C) - CATHERINE VIRLOUVET (DIR.), NICOLAS TRAN, PATRICE FAURE, JOËL CORNETTE (DIR.) - 9782410028386

L’histoire de Rome que dépeint ce volume est celle de l’apogée d’un empire «mondial». Comment une petite cité est-elle parvenue à dominer un ensemble de terres s’étendant de l’Écosse et du Danube au désert africain, de l’Atlantique au Proche-Orient, et à établir cette domination de manière assez durable pour marquer profondément l’histoire de tous ces territoires ? Le succès de la domination romaine tient pour bonne part à une conception ouverte de la citoyenneté. Le recensement de 70 av. J.-C. régla un conflit qui avait opposé Rome
aux Italiens, une vingtaine d’années auparavant. Tous les hommes libres de la péninsule formèrent désormais le populus Romanus. Près de trois siècles plus tard, en 212 apr. J.-C., Caracalla attribua le bénéfice de la civitas Romana à tous les habitants libres de l’empire. Or, durant la période délimitée par ces deux mesures, les possessions romaines s’étaient étendues bien au-delà des rivages de la Méditerranée. Cette expansion fut l’œuvre collective des soldats romains et de leurs chefs. Garants d’une domination qui se prétendait universelle, et qui avait pour siège la plus grande ville de l’Antiquité, les princes adaptèrent la Cité au gouvernement du monde. L’ouvrage examine cette histoire en recherchant la cohérence d’une construction impériale singulière, qui servit – plus tard – de modèle à bien d’autres.

8 jours en mai La dernière semaine du IIIe Reich - VOLKER ULLRICH, DENIS-ARMAND CANAL (TRAD.) - 9791040400271

Le 30 avril 1945, Hitler se suicide ; le 8 mai 1945, les Alliés obtiennent la capitulations sans condition des armées du IIIe Reich. Entre ces deux dates, huit jours s’écoulent pendant lesquels la guerre n'est pas encore finie. Alors que le gouvernement Donitz se déplace à Flensburg, Berlin capitule, comme les troupes de la Wehrmacht en Italie. En Allemagne se déclenche une hallucinante épidémie de suicides tandis que les femmes sont massivement victime de viols. Les dernières marches de la mort, les expulsions sauvages, les hiérarques nazis qui se cachent ou fuient, les camps de concentration libérés, cette semaine de mai dit à la fois ce que fut le IIIe Reich et dessinent déjà l’après-guerre. Car si tout semble s'arrêter dans la plupart des récits sur la seconde guerre mondiale, tout est en mouvement. Jour après jour, Volker Ullrich décrit ce "temps hors du temps" et plonge le lecteur dans un monde qui s'effondre littéralement, dans un tourbillon de violence et de peur.

Charles Bonaparte, père de l'Empereur - MICHEL VERGÉ-FRANCESCHI - 9782379335006

Napoléon Bonaparte passe pour être le fils d’une famille modeste qui, à force d’efforts, aurait accédé aux plus hautes fonctions. Cette légende digne d’un roman de Charles Dickens est fausse. Voici la vérité enfin révélée grâce à cette biographie événement, fruit de longues années de recherche dans les archives de Corse et d’Italie, consacrée à Charles Bonaparte, le père du plus célèbre des empereurs français. En réalité, Napoléon était issu d’une lignée de notables, aisés et éduqués. Son père, dont la noblesse avait été confirmée par Louis XV, avait l’ambition pour principe. De l’Italie, où il étudia le droit, à la cour de Versailles où il a rencontré le roi, il a mené une vie tambour battant, accumulant richesses et considérations dans les affaires, même s’il lui est arrivé d’en faire de mauvaises. Propriétaire avisé, avocat diplômé, noble reconnu, physiocrate, franc-maçon, Charles voulait que ses huit enfants, dont Napoléon était le deuxième, fassent encore mieux que lui ! Et il leur inculqua le goût du dépassement tout en leur donnant les moyens pour réussir. Il obtint des bourses et privilèges pour ses fils, mais aussi ses filles, qui bénéficièrent d’une éducation exceptionnelle. Père modèle, époux exemplaire, Charles se débattit dans sa terrible agonie à Montpellier, miné par un cancer de l’estomac, à 39 ans à peine. Cette odyssée exceptionnelle, digne d’un film de Martin Scorsese, entre luttes de clans et vendetta, de Pise à Ajaccio en passant par Paris, lève enfin le voile sur l’enfance de Napoléon Bonaparte. Soit un petit garçon formé dès son plus jeune âge à conquérir un monde qui allait s’ouvrir à lui grâce à la Révolution française.

La guerre sainte de Poutine - SÉBASTIEN BOUSSOIS, NOÉ MORIN - 9791040403098

Les ressorts religieux, ésotériques, mythologiques et idéologiques qui ont conduit Poutine à attaquer l'Ukraine. Alors que la « question russe » semblait enterrée depuis la fin de la Guerre Froide, voici qu’elle revient au-devant de la scène. La guerre récente échappe à l’analyse : ni la realpolitik, ni l’idéalisme géopolitique ne donnent d’explication satisfaisante. Il faut investir d’autres champs, d’autres disciplines, pour comprendre les événements en cours. Car comment expliquer le choix de sacrifier l’économie russe sur l’autel de la conquête territoriale ? Comment expliquer le tournant du poutinisme vers un régime de mobilisation générale contre l’Occident ? Comment expliquer que ce même Poutine, qui multipliait les références à Emmanuel Kant, auteur du traité Vers la Paix Perpétuelle, se soit détourné de ses instincts premiers pour poursuivre une politique slavophile ? Au-delà de l’analyse géopolitique, il faut plonger dans les ressorts intellectuels et spirituels du poutinisme. Il y a des ressorts cachés, de l’ordre du spirituel et du religieux, qui nous fournissent des explications tangibles là où la géopolitique ordinaire se heurte à l’inexplicable. Dès lors quelles sont ces forces qui ont joué un rôle déterminant dans la décision de Poutine d’entrer en guerre? Sa déconnexion manifeste de la réalité du terrain, persuadé de venir à bout de l’Ukraine et quelques semaines, n’est-elle pas en partie due à un profond regain millénariste du président ? C’est-à-dire au sentiment qu’au-delà d’une victoire géopolitique, c’est le destin de la Russie qui est en jeu.

La chute d'un empire, L'indépendance de l'Amérique espagnole - GONZAGUE ESPINOSA-DASSONNEVILLE - 9782379334504

Courant entre 1808 et 1825, le temps des indépendances apparaît encore aujourd’hui comme le véritable mythe fondateur des nations issues de la désintégration de l’Amérique espagnole. Ces révolutions restent pourtant méconnues – si ce n’est les figures écrasantes des Libertadores que sont Simón Bolívar et José de San Martín. La compréhension de ces indépendances n’est possible que dans une perspective globale et atlantique, la crise et l’effondrement de l’empire procédant directement du tumulte politique du Vieux Continent. Quand Napoléon force les Bourbons d’Espagne à abdiquer à Bayonne en 1808 pour les remplacer par son frère Joseph, les réactions dans l’empire sont d’abord unanimes : le Nouveau Monde réaffirme sa loyauté à la nation espagnole et à son souverain légitime, Ferdinand VII. Mais l’incertitude de la situation et les grandes distances que doivent parcourir les nouvelles à l’époque de la marine à voile finissent par faire le jeu des revendications émancipatrices, qui se transforment en véritables guerres d’indépendance. Maîtrisant la complexité des contextes sociaux et politiques de chaque côté de l’Atlantique, Gonzague Espinosa-Dassonneville déconstruit les « romans nationaux » locaux (l’historia patria) et montre comment ces indépendances, qui étaient loin d’être prévisibles, sont la conséquence du chaos politique qui boulerverse la Péninsule.

La guerre de succession de France Henri IV devait-il être roi ? - FADI EL HAGE - 9782379330957

D’après les livres d’histoire, l’accession au pouvoir d’Henri IV aurait été la suite logique de la monarchie des Valois : la légitimité du prétendant aurait été incontestable. Pour Fadi El Hage, il n’en est rien, et cette version des faits est amplement contestable. Si le roi de Navarre était un candidat plausible, il y en avait d’autres, et leur légitimité n’avait parfois rien de farfelue. Paris devenue ville ouverte, il lui fallut confirmer qu’il n’était pas qu’un prétendant, mais bel et bien le souverain de l’ensemble des sujets, en dépit de difficultés militaires et de complots qui ne manquèrent pas d’ébranler son autorité voire sa légitimité, finalement consacrée par le poignard de Ravaillac. C’est à une relecture de cette guerre civile sans pitié, émaillée de trahisons et de crimes, où l’unité du royaume a été mise à l’épreuve, que se livre l’historien. Mais sans jamais postuler qu’Henri IV était le seul candidat de ce qu’on pourrait appeler « la légalité ». Ce conflit fut bien sûr de nature guerrière, mais pas seulement. La bataille de la légitimité se jouait aussi sur le terrain des écrits, chacun y allant de sa démonstration et de sa rhétorique pour prouver les droits au trône de l’un plutôt que ceux de l’autre. Une relecture inédite d’un des événements les plus célèbres de l’histoire de France, et une brèche ouverte dans la mythologie d’un des rois préférés des Français.

Le Temps des Italies XIIe-XIXe siècle - JEAN BOUTIER (DIR.), SANDRO LANDI (DIR.), JEAN-CLAUDE WAQUET (DIR.) - 9791040401131

À première vue, il n’est pas d’histoire de l’Italie qui ne débouche sur la création au XIXe siècle d’un État unitaire. Qu’en est-il, cependant, lorsqu’on coupe le film avant l’Unité ?
Que devient l’histoire de l’Italie lorsque, s'arrêtant dès 1815, on fait abstraction d’une suite qui nous est désormais connue, mais ne l’était pas des contemporains ? Le récit national, alors, n’a plus lieu d’être, et le postulat d’une Italie perd de sa légitimité. Du XII au début du XIXe siècle, c’est tout autant d’Italies, à la fois proches et diverses, dont on peut parler. Au fil de trente-quatre chapitres thématiques, ce livre explore ces Italies d’avant l’Italie. Écartant tout récit qu’aimanterait une fin nécessaire, il invite le lecteur à une promenade entre des histoires distinctes, mais souvent enchevêtrées, survenant dans des espaces tantôt centrés sur la Péninsule, tantôt resserrés dans les limites d’un simple village ou dans les murs d’une orgueilleuse cité, tantôt dilatés à la mesure des mers, des empires ou de l’universelle romanité.

Le foulard et la balance, Une histoire juridique de l'islam en France - CYRILLE DUVERT - 9782379333309

En 2011, « le polygame de Nantes » fait les gros titres : un commerçant musulman, dont l’épouse a été contrôlée au volant portant niqab, alors que l’attention du pays est focalisée sur le vote de la loi du 11 octobre 2010 « interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public », est mis en examen pour polygamie. Cette « affaire » résonnent avec d’autres, de la crèche Babyloup à celle des sœurs Alma et Lila Lévy en passant par les Versets Sataniques... Dans chacun de ces faits divers amplifiés par les médias, des politiques interviennent et affichent les positions dictées par leur appartenance partisane. Mais c’est le droit, en dernière instance, qui est convoqué pour résoudre des situations qui, de conflit local, se transforment en débat national. La rencontre du droit et de l’islam n’est pas nouvelle. La puissance coloniale avait aménagé des solutions, variables selon les pays. Mais décolonisation et migration aidant, les musulmans posant des questions au droit ne sont plus des « indigènes ». Ils sont en France, et relèvent du droit commun.

Les fermiers : la classe sociale oubliée - JÉRÔME FEHRENBACH - 9791040402114

La noblesse, le clergé et le tiers-état. Cette tripartition de l’Ancien Régime, jusqu’ici admise, est remise en cause par cette œuvre magistrale de Jérôme Fehrenbach, que n’aurait d’ailleurs pas renié Fernand Braudel. Les « grands fermiers » auraient été aussi importants et auraient même constitué une classe à part et singulière. Avant la Révolution française s’intercale, entre propriétaires et travailleurs, cette classe moyenne avant la lettre. Ils ont, en un mot comme en cent, « tenu » économiquement la France pendant plus d’un siècle. Ils gèrent les campagnes, donnent du travail, sont les seuls en capacité d’injecter dans les grandes villes des tonnes de grain. Aussi à l’aise avec les grands qu’avec les petits, ces pragmatiques simples mais éduqués, organisés en clans, se faufilent à tous les étages de la société, contrôlent les leviers de pouvoir, se serrent les coudes, se coordonnent et pipent les marchés. L’iniquité du prélèvement féodal permet à ces apparents capitalistes de générer les marges de sécurité afin d’approvisionner les marchés et de prévenir les disettes. C’est ce territoire, ces exploitations, ces familles, cette France parfaitement méconnue, que Jérôme Fehrenbach étudie dans la première synthèse sur cette classe sociale oubliée.

L'Espionnage au Moyen Âge - VALENTIN BARICAULT - 9782379333217

Au Moyen Âge comme de nos jours, renseignement et espionnage doivent répondre à des besoins multiples : militaires, diplomatiques, politiques ou économiques. Lors des croisades, par exemple, les espions sont commandités par les grands barons souhaitant connaître les intentions militaires ennemies. Dans un autre contexte, le roi de France Louis XI et son fidèle conseiller Philippe de Commynes organisent une pratique du renseignement à but politique et diplomatique. Les deux hommes se situent alors au sommet d’une pyramide vers lequel remontent des rapports provenant d’une « armée » de l’ombre.
Si l’information et la communication à l’époque médiévale ont été au cœur de problématiques de recherche, il n’en est pas de même pour le renseignement et l’espionnage. De timides incursions commencent à poindre ; malheureusement elles restent marginales, notamment pour l’historiographie française. Voilà pourquoi le sujet méritait d’être abordé aujourd’hui dans une synthèse aussi accessible que documentée.

Voici les titres :